Discours FSU Loire Atlantique Saint-Nazaire
6 novembre 2010

Marcel Le Bronze

Que faites-vous ici ?

L’Élysée a sonné la fin de la récréation

Et TF1 rabâche à longueur d’émissions

Que le désordre n’est plus, fini les prises d’otages

Nous sommes rentrés dans l’rang, nous n’avons plus la rage.

Il était temps vraiment de traiter d’autres cas

Place au malheur que vit le pauvre Obama

Enfin de bonnes nouvelles puisqu’on vend aux chinois

Des avions et nos âmes, eux qui foulent les droits

Il continuent de nous prendre pour chèvres ou pour moutons.

Et pensent avoir tué la mobilisation.

Ils n’ont décidément pas pris toute la portée

De c’que les salariés les jeunes les retraités

Les chômeurs les sans droits ont su élaborer

Autour des feux de camps pour garder les usines

Que tu bosses à Total ou bien dans une cantine

Que tu sois enseignant, éboueur, cheminot,

Autour des piquets d’grèves on s’est retrouvé tôt

Et on a débattu, échangé, discuté

De ce que sont vraiment les réalités d’nos métiers

Nos emplois, nos salaires, nos conditions d’travail

Qui nourrissent l’actionnaire les banques et les canailles.

Quant à ceux qui nous vendent que demain ira mieux,

Ils auraient tord de croire que nous sommes neuneus.

La retraite à la carte est un piège à la con

Avec augmentation d’durée d’cotisation

Ensemble nous avons des idéaux accessibles

Le partage des richesses est une chose possible

Et nous n’attendrons pas les prochaines échéances
Pour combattre ce monde en pleine décadence

Car partout se poursuivent des initiatives

À Donges ou à Trignac sous des forme festives

À Trignac, ce soir vous êtes invités

À une pièce de théâtre et à la solidarité.

Lycéens étudiants dans les rues caracolent

Et les parents occupent de nombreuses écoles

Ils veulent des enseignants avec une formation

Et que les remplaçants n’soient pas mis au pilon.

Dans les jours et les mois qui vont se dérouler

Tu vas savoir Tsar Ko c’qu’est l’insécurité.

Le dialogue qu’tu refuses du haut d’ta tour d’ivoire

Alors l’mouv’ment social, t’as pas fini d’le voir

Car il n’y rien de pire en ce monde à gérer

Qu ‘un peuple qui s’sent trahi, qu’on cherche à humilier.

Tu peux faire diversion, changer d’gouvernement

Ce monde on le chang’ra, s’il le faut avec les dents.

Nous sommes déjà prêts à recroiser le fer

Pour combattre c’que t’appelle des réformes nécessaires

Mobilisé nous étions

Mobilisé nous sommes

Mobilisé nous restons.