Aujourd’hui et tous les jours, parlons des femmes ! Les chiffres et les faits sont là.

Selon l’Insee, tous temps de travail confondus, les femmes dans le privé ont perçu en 2021 un salaire net inférieur en moyenne de 24,4% à celui des hommes.

Les femmes représentent 80% des salariés à temps partiel en France.

Le secteur public n’est pas en reste ! Un exemple ? les AESH présentes aux côtés des enfants handicapés dans les classes. De plus en plus nombreuses, en CDD souvent et à temps partiel imposé (24H max/semaine) elles touchent 800€ net en début de carrière et 1014€nets en fin de carrière. Qui peut décemment vivre avec un tel revenu ??

La pénibilité des travaux dits « féminins » n’est pas reconnue.

A toutes les premières de cordée qui ont tenu le pays debout pendant la covid, aux aide- soignantes, infirmières, caissières, manutentionnaires, mais aussi aux enseignantes…, que propose ce gouvernement avec sa contre-réforme des retraites? Deux ans. Deux ans ferme à travailler en plus.

Contraintes au travail à temps partiel, à des salaires plus faibles et des carrières hachées, nous touchons déjà aujourd’hui une pension de retraite en moyenne inférieure de 40% à celle des hommes. Le taux de pauvreté des femmes retraitées augmente.

Les femmes gagnent moins, donc sont obligées de travailler plus longtemps. L’allonge- ment prévu de la durée de cotisation à 43 annuités va obliger beaucoup de femmes à travailler jusqu’à 67 ans.

Le minimum de pension à 1200€ présenté comme un progrès, est un leurre. Car il faudra une carrière complète soit 43 annuités pour le toucher. Or, 80 % des retraité·es qui perçoivent moins de 1 000 euros (en majorité les femmes) ont une carrière incomplète. Cette contre-réforme, si elle passe, va maintenir en emploi, en maladie ou au chômage jusqu’à 67 ans des centaines de milliers de travailleuses, fatiguées et usées.

La France est au 20e rang sur 38 pour le taux d’emploi des femmes dans les pays de l’OCDE. Si les femmes étaient plus nombreuses à travailler dans de bonnes conditions, payées à égalité avec les hommes, comme le prévoit la loi depuis 40 ans, il y aurait de quoi combler largement le soi-disant déficit de 13 Milliards dans les caisses de retraite.

Parce que nous en avons ras le bol d’être payées un quart en moins que les hommes. Parce que notre travail est dévalorisé et sous-payé

A la FSU, ce 8 mars, nous sommes nombreuses en grève féministe !

Pourquoi une grève féministe ? Parce que c’est en partie notre travail gratuit, sous payé et invisible qui fait tenir la société !

Nous refusons de travailler plus pour gagner moins !

De bons salaires, de bonnes retraites, c’est la garantie de notre indépendance. Pas question, de dépendre de nos pères, de nos conjoints !

Nous voulons du temps pour vivre, un vrai partage des tâches domestiques et parentales, une réduction du temps de travail pour tous·tes !

Pour la FSU, la grève féministe doit mettre en lumière les combats féministes menés toute l’année !! Nous vous appelons à marcher avec nous maintenant jusqu’à la base sous-marine et ce soir à 20H avec les organisations féministes !!

Merci à toutes !

Frédérique PAUGAME