Cher·es camarades, nous entamons aujourd’hui le deuxième mois de contestation et de rejet du projet gouvernemental de démantèlement du système des retraites par répartition. Ce mouvement inédit tant dans sa durée que dans ses modalités rencontre toujours l’approbation de la majorité de la population. Aujourd’hui encore, partout en France, plusieurs dizaines de milliers de salarié·es, de citoyen·nes, de retraité·es, de jeunes ont manifesté revendiquant l’abandon du projet macronien de retraite par points. Ce projet est tellement mal ficelé qu’aucun.e membre du gouvernement ou de la majorité parlementaire ne peut répondre aux questions de fond que tout le monde pose. Quelle sera la valeur du point ? Pourquoi l’enveloppe dédiée aux pensions reste à 14 % du PIB ? Pourquoi ne pas augmenter les cotisations ? Pourquoi ne pas augmenter les salaires alors que les entreprises du CAC 40 se gavent d’actions et de dividendes ? Quand aura-t-on l’égalité salariale femmes- hommes ?

Le gouvernement ne répond pas parce que le gouvernement ment volontairement. L’objectif de cette réforme n’est pas d’arriver à une retraite plus juste mais à la capitalisation, à la baisse des pensions, à l’appauvrissement des salarié.es et des retraité·es. Tout ça pour que les fonds de pension, les assurances se remplissent les poches grâce à la capitalisation forcée. E Macron est et restera le président des riches, il l’a prouvé depuis son investiture en supprimant l’ISF, la flat-tax, en diminuant les impôts pour affaiblir les solidarités, les services publics. Et avec le système par points cela continue puisque les hauts salaires auront le plus faible taux de cotisation. Ce sont les salarié.es qui paieront une fois de plus le prix fort et encore les femmes, les précaires et les fonctionnaires. La suppression des catégories actives et la non reconnaissance explicite de la pénibilité caractérisent bien ce mépris de classe et cette volonté étatique de renforcer aux plus riches en s’attaquant aux plus démuni·es.

Pourtant il existe des solutions : hausse de 1 % des cotisations, égalité salariale femmes-hommes, l’augmentation des salaires, l’arrêt du recours aux emplois précaires, l’arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, le maintien des régimes spéciaux …. Toutes ces mesures permettront d’avoir des caisses de retraites excédentaires et de combler un déficit créé artificiellement par les gouvernements successifs.

Plus d’un·e Français·e sur deux soutient le mouvement et le mot d’ordre de retrait de ce projet inutile et destructeur de droits et de pensions. Le débat parlementaire commence et nous attendons encore de connaître le positionnement des député.es de Loire-Atlantique aux abonné.es absent·es depuis plusieurs mois. A moins que leur vote ne soit déjà enregistré à l’Elysée comme ce fut le cas pour le vote du congé pour deuil d’enfants. Godillots un jour, godillots toujours. Il convient donc de rendre visite aux député·es pour leur demander leurs avis sur ce projet. Malheureusement quand l’opposition est trop visible, une des réponses gouvernementales est la répression du mouvement. Notre département est régulièrement confronté aux violences policières que l’on soit GJ, lycéen·nes, militant·es syndicaux, manifestant·es. De Castaner au préfet en passant par le directeur de la sécurité publique, la réponse à la contestation est : LBD, grenades et lacrymogène. L’intersyndicale départementale ne laissera pas cette politique de répression et de violences policières s’installer en Loire-Atlantique.

La mobilisation inscrite dans la durée doit se poursuivre sous des formes toujours plus diverses et cherchant sa massification. La FSU pense qu’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle en mars doit être annoncée pour que l’ensemble des salarié·es puissent la préparer, la réussir avec comme objectif de généraliser la grève le jour choisi et les suivants.