Bonjour mes Camarades !

Plus de deux mois après le déclenchement de la grève interprofessionnelle pour le retrait de la contre-réforme des retraites, la résistance et la détermination des salariés restent totalement intactes.

Plus de 60% des français réclament avec nous le retrait du projet de loi. La classe ouvrière n’est pas seule à revendiquer l’abandon de cette contre-réforme. Le 6 février, le Conseil national des barreaux a décidé de la poursuite de la grève des avocats et les experts-comptables sont « vent debout » contre un système qui conduirait à cotiser plus pour gagner moins.

Rappelons que le Conseil d’Etat composé de hauts fonctionnaires a rendu un avis négatif sur le projet de loi estimant qu’il cachait la vérité tant sur le financement que sur le montant futur des retraites.

Macron et Philippe sont de plus en plus isolés. Ils sont désavoués par le Conseil d’Etat et perdent régulièrement des appuis dans leur propre camp. Et pourtant, ils poursuivent et s’acharnent à vouloir présenter leur projet de loi rejeté dans tout le pays. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, en particulier contre les gilets jaunes, le Premier ministre menace régulièrement d’un recours à la force pour ramener l’ordre et imposer ainsi ses réformes.

Depuis le 5 décembre, nombreux sont les syndicalistes et les manifestants qui ont été victimes de la répression. Arrestations policières musclées, gardes à vue, condamnations devant les tribunaux, mutilations, etc… Tout est bon pour intimider et tenter de briser la volonté de résistance actuelle.

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignants et les lycéens qui ne veulent tout simplement pas de la réforme du Bac et des épreuves communes de contrôle continu. Le ministre de l’Education Nationale de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la cession « E3C ». En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, gazent et matraquent les lycéens, comme au lycée Guist’hau à Nantes. Les recteurs ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeurs avec menaces au recours au Code pénal, des 0 sur 20 aux élèves récalcitrants. Des lycées sont obligés de composer sous présence policière.

La colère gronde ! mais au risque de tout perdre, Macron et Philippe poursuivent dans la même direction. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée, c’est-à-dire la reconnaissance du droit de tous de s’organiser librement pour défendre ses intérêts.

Dans cette situation explosive, l’action commune de l’intersyndicale nazairienne CGT / FSU / SUD et FORCE OUVRIERE pour le retrait tient bon et ne lâchera rien…

Lundi, le Gouvernement plus que discrédité que jamais a présenté au Parlement son projet de loi sur les retraites. Environ 41 000 amendements ont été déposés par les partis d’opposition à ce Gouvernement. Le nouveau ministre de la Santé ose vanter un texte ambitieux et le Secrétaire d’Etat chargé des retraites de rappeler que ce débat est l’un des plus importants de ces dernières années.

Oui mes Camarades, c’est sans aucun doute un des plus importants projets de loi, mais uniquement par la destruction d’acquis obtenus après 1945.

Rappelons, mes Camarades, s’ils font passer cette contre-réforme sur les retraites c’est pour ensuite s’attaquer à notre Sécurité Sociale.

Nous nous devons de continuer à informer, discuter avec les salariés dans les entreprises, dans notre entourage familial et amical. Il faut convaincre de la légitimité de notre combat et les amener à nous rejoindre.

Rien n’est joué mes Camarades ! Ne lâchons rien ! Nous allons gagner…