Le scrutin des régionales est très marqué par le contexte national d’un gouvernement largement discrédité. Il produit un résultat où le marasme prime. La crise est là, pas seulement économique mais aussi politique. Si un profond changement pour penser et faire « le » politique n’intervient pas rapidement désormais, que peut-il advenir des millions de laissés pour compte d’une société – ligérienne ou pas – qui est en profonde souffrance ? Quel horizon les tenants de l’extrême droite courtisée par la droite peuvent-ils dessiner ? La responsabilité de cette situation est collective. La majorité de gouvernement et son opposition de gauche – incapable d’audience – y ont leur pleine responsabilité. Même si elle n’est pas entière. Le syndicalisme et ses faillites, ses incapacités à construire des alternatives, a aussi sa part d’ombre.
Désormais, les choix électoraux sont là. Le premier ministre en déduit les mêmes modes d’intervention que le président précédent. C’est consternant. Cela sent le cap à droite comme recours de la fuite en avant.
En Pays de la Loire nous allons devoir vérifier un profond changement dans les politiques de l’emploi, de la formation professionnelle, et plus que probablement dans la couverture territoriale de l’enseignement public dans le second degré. Nous allons aussi avoir à constater une orientation préoccupante pour l’enseignement supérieur. La dérive de contre-réforme adoptée par les gouvernants qui se succèdent remet en cause les solidarités, la protection sociale et les services publics. Alors que cette faillite nourrit le vote aux allures brunes.
Déjà le passé n’était pas rose. Mais le futur qu’on nous propose a des allures de couperose. Il n’y a pas de vainqueurs dans ce scrutin car les perdants sont trop nombreux.
Encore, comme toujours, il va nous falloir écrire notre conviction que ce vieux monde est à dépasser et que le syndicalisme doit y prendre sa place.
Didier HUDE