Le 6 juin 2023, des centaines de milliers de manifestant·es ont encore battu le pavé partout en France contre la réforme des retraites imposée quoiqu’il en coûte par Macron et son gouvernement. La macro- nie ne connait que le chant des sirènes des agences de notation. Elle ignore la voix du peuple. Déni démocratique, déni parlementaire : nos gouvernant·es devraient subir encore quelques casserolades jusqu’en 2027 tant la colère est pro- fonde et risque de grossir encore au vu des « réformes » annoncées.

L’intersyndicale nationale qui a su et pu pendant 6 mois redorer le blason du syndicalisme, a des obligations. Personne ne comprendrait qu’elle cesse d’exister et d’agir. Salaires dans les secteurs privé et public, retraites et pensions, allocations et minimas sociaux restent des chantiers ouverts. L’inflation toujours élevée, la stagnation des salaires et la baisse continue du pouvoir d’achat obligent l’intersyndicale à construire collectivement le rapport de force pour augmenter le point d’indice des fonctionnaires et imposer aux entreprises privées des négociations salariales de branches.

La mise en place de « France Travail » en 2024 vise à réduire les droits de privé·es d’emploi et saccager plus encore les conditions de travail à Pôle emploi. Le cadre national du Service Public d’Emploi est amené à disparaître avec la « compétence Emploi » transférée aux régions. La mise en concurrence des collectivités territoriales renforcera les inégalités sur l’ensemble des territoires.

Aucun secteur n’échappe à leurs projets de régressions. L’Éducation nationale subit des attaques depuis plusieurs mois : le pacte enseignant·e contractualise les missions et remet en cause le statut, la disparition programmée des AESH dans un nouveau corps, la réforme de démantèlement des Lycées Professionnels, la carte scolaire défavorable aux personnels de la maternelle au lycée… Les intersyndicales nationales comme locales se poursuivent. Les votes unanimes contre les réformes de N’Diaye se multiplient. La question d’initiatives dès la rentrée scolaire se pose, y compris la grève.

Nos mobilisations de 2023 donnent du souffle aux luttes à venir. La FSU prendra toute sa place dans l’intersyndicale pour construire les convergences et travailler au rapport de force, fidèle à ses mandats de transformation sociale.

Nos mandats pour l’École et les services publics, pour une fiscalité plus juste, d’émancipation et de luttes contre toutes les discriminations, de défense des droits des femmes sont de mieux en mieux partagés. Un autre monde est possible. A nous de le construire unitairement et collectivement. La FSU de Loire-Atlantique s’y engage.

Céline PELLA et Bernard VALIN