Depuis longtemps, dans le département de Loire-Atlantique, lors des manifestations contre le projet d’aéroport, contre les lois-travail ou celles des étudiant-es et plus récemment des Gilets jaunes, des interventions policières répressives de plus en plus violentes ont eu lieu : c’est l’utilisation systématique des LBD ou de grenades de désencerclement avec les blessures et les mutilations qui en résultent, le quadrillage de la ville par la BAC, son survol par un hélicoptère, les poursuites et les condamnations judiciaires disproportionnées.
Autant d’éléments qui font de Nantes, le laboratoire de techniques de répression de plus en plus fortes et de plus en plus répandues. La répression policière mise en place par l’État a pour nous un objectif clair : dissuader les militant-es de manifester et susciter chez les citoyen·nes extérieur-es un rejet envers les manifestant-es en créant un climat anxiogène.
Cet engrenage malsain, mettant en cause la chaîne de commandements et les ordres donnés au niveau local comme au niveau national, a eu récemment de scandaleuses conséquences.
On peut citer, entre autres, la mort d’Aboubakar Fofana dans un quartier populaire de la ville au moment d’un contrôle d’identité au début de l’été 2018.
Plus récemment, en juin 2019, la police a provoqué la mort d’un jeune homme, Steve Maia Caniço pendant la fête de la musique, censée être un moment de détente.
Pour les militant-es de la section départementale et de l’intersyndicale de Loire-Atlantique, l’enquête de l’IGPN n’a pas été correctement menée et ses conclusions sont pour le moins partielles et partiales.
Le congrès départemental de la FSU 44 condamne fermement ce qu’il faut qualifier de violences d’État, puisqu’elles sont commandées par la préfecture et le gouvernement.