La lutte ne prend pas de vacances !
Prendre la parole aujourd’hui, premier jour des congés de Noël, ici, chez les cheminot·es qui reconduisent la grève depuis plus de 15 jours est particulièrement important.
Pour celles et ceux qui ne nous auraient pas encore complètement situé dans le paysage social, je tiens à rappeler pourquoi notre logo n’a pas choisi de couleur et exhibe son U de Unitaire.
Nous sommes nés, il y a plus de 20 ans, de l’éclatement de la FEN, la Fédération de l’Education Nationale. La FEN en 1947 n’avait pas voulu choisir entre la CGT et la CGT-FO. Elle est restée autonome jusqu’à ce que ses dirigeants préfèrent l’éclatement syndical jusqu’à créer une confédération supplémentaire, l’UNSA. La FSU conserve la volonté de participer à ce que certains qualifieraient de rêve obsolète : la réunification du mouvement syndical. Elle œuvre au quotidien à la recherche des convergences des mouvements sociaux.
La FSU n’est donc qu’une fédération, implantée dans la Fonction publique et est largement majoritaire dans l’Education.
Voilà pourquoi, nous exprimer ici et maintenant est important. Nous portons un message de transformation sociale et il ne pourrait se contenter de mots de soutien aux salariés grévistes, ceux de la SNCF et de la RATP particulièrement mis en avant par les médias, mais aussi ceux du secteur privé du terminal méthanier, de la raffinerie… Des mots de soutien seraient actés une grève par procuration.
Pour la FSU, comme pour l’intersyndicale, nous ne réussirons pas à faire reculer les forces économiques dont Macron est le représentant sans une grève longue, forte et de tous. Nous mesurons notre responsabilité particulière. Une grève dans l’Education, si elle ne bloque pas l’économie directement, a une répercussion forte dans le pays, les médias s’en emparent.
Comme les AG Education l’ont décidé, nous ne nous conterons pas d’être des vacanciers passifs. Nous appelons toutes et tous à participer à toutes les initiatives de mobilisation pour se retrouver le 9 janvier dans une grève massive à reconduire.
Erick LERMUSIAUX