Nous voilà de nouveau  dans la rue ce 20 février, toujours déterminés à faire tomber ce projet dont la légèreté pourrait nous faire rire si elle ne mettait pas en péril notre système de protection sociale et notre avenir. Chaque jour une nouveauté sortie du chapeau vient démontrer un peu plus  l’irresponsabilité aveugle de ce gouvernement. Nos organisations veulent ici le rappeler à toutes et tous, notre objectif reste le même : obtenir le retrait de ce projet. Notre détermination demeure et le travail quasi quotidien dans l’intersyndicale départementale en est la preuve.

Le jusqu’auboutisme du gouvernement et de son président est d’autant plus insupportable qu’il nie une réalité ancrée depuis le 5 décembre 2019 : la majorité de la population, qu’elle l’exprime dans la rue, par la grève, dans les sondages, ne veut pas du système universel par points. Leurs annonces n’y changent rien :ce projet st toujours autant régressif, flou et inacceptable. L’âge pivot est toujours envisagé, la suppression des catégories actives et de fait la non-prise en compte de la pénibilité est confirmée, la valeur du point repose sur un indice qui n’existe pas encore, la retraite progressive pourrait être soumise au bon vouloir des patrons… De nombreuses questions légitimes restent sans réponse car le gouvernement ne peut y répondre. Et les semblants de réponse comme la clause à l’italienne sont particulièrement inquiétantes – contrairement à ce que veut laisser croire certaines organisations syndicales d’accompagnement qui s’en félicitent ! Par contre, nous savons qu’il y aura 29 ordonnances et que le 49.3 n’est pas jeté aux oubliettes. Le passage en force reste envisagé pour faire taire toute forme de contestation.

Nous ne sommes pas certains d’avoir un jour des réponses concrètes donc l’intersyndicale a décidé d’écrire directement aux dix député.es une lettre ouverte avec des questions précises. Espérons que certaines en campagne électorale auront le temps de nous répondre et que les autres le feront aussi et toutes et tous recevront les délégations syndicales qui leur apporteront les lettres ouvertes.

La contestation et le rejet majoritaire de cette loi persistent. À nous, de continuer à participer à toutes les initiatives, à continuer d’informer nos proches, nos collègues du caractère rétrograde, antisalarial et injuste de ce projet. Préparons collectivement les manifestations autours du 8 mars, journée mondiale des Femmes, grandes perdantes de cette loi. Faisons en sorte qu’elles soient les grandes gagnantes de cette journée d’action et que nous pesions encore un peu plus pour obtenir le retrait de ce projet.

Le gouvernement Philippe et E Macron jouent un jeu dangereux pour la démocratie car le RN attend son heure, se tait pour ne pas sembler être partisan d’une telle réforme et entend une fois de plus surfer sur les mécontentements, la colère et le sentiment d’abandon pour apparaître comme le recours à ces politiques de classe.  Donc, soyons vigilant.es à ce que l’hydre nationaliste et réactionnaire reste dans  l’ombre et ne vienne pas frapper aux portes du pouvoir. La FSU continuera son travail de dénonciation du RN et de ses mandats.

Alors, toutes et tous ensemble, continuons à nous mobiliser, à participer aux initiatives unitaires, à soutenir les secteurs en lutte et à prévoir déjà de nous retrouver lors des prochaines journées d’action tout en continuant d’essayer de généraliser la grève là où c’est possible.