L’Éléphant, le loup, la chèvre et le cochon
Le cochon syndiqué est parti attristé
pensant que dame chèvre allait manipuler
pour qu’entre réécriture et retrait du projet
il y ait telle confusion qu’un cochon s’y perdrait.
Le loup de l’Elysée se frottait bien les mains
Lui qui était pour l’heure on n’peut plus mal en point.
Les casse toi pauv’con et autres auvergnats
Les karchers, les Fouquets les Yachts de Bolloré
Les Rollex, les retraites , les salaires et l’emploi
les services publics dégagés de l’État
était certes de nature, un peu, à énerver
Mais de là à créer ainsi autant d’émoi.
J’ai beau casser l’école qui sert à réfléchir
le populo en use même pour me contredire
ne suis-je point le roi ?
La chèvre de son côté aime à jouer les tampons
et se trouve perturbée par ce qu’a dit cochon
Cochon en a ras l’bol des tergiversations
Ce n’est pas l’inflation qui, surement , fellation….fait l’action
En revanche l’attentisme peut être compromission
servant les intérêts d’un pouvoir moribond
Il veut que l’on arrête de lui servir la messe
Il veut que s’organise le partage des richesses.
Vouloir n’est pas avoir tant qu’il y a d’l’inaction
La vérité n’sort pas de la télévision
Si nous voulons vraiment changer la société
un grand coup d’pied dans l’cul il nous faut nous donner
Le loup fait son travail, celui d’servir les riches
F’sant croire qu’il aide le peuple en rabotant des niches
L’éléphant gesticule et propose la patience
Dormez tranquilles cochons, attendez l’alternance
La chèvre dans tout ça ne croit plus à l’idée
que le peuple est capable, un jour d’s’émanciper
alors avec patience il pommade le monde
que le libéralisme asservit à la ronde
Portons un avenir un peu plus radieux
celui qui n’oppose pas la jeunesse et les vieux
et d’un revers de main balayons leur cynisme
qui conduirait ce monde jusqu’à son cataclysme.
Cochon je le redis prenons nos sorts en main
car la délégation cache à vue ses desseins
La grève reconductible il nous faut l’appliquer
il n’est plus temps d’attendre ce que fait le voisin
Il faut dès à présent l’économie bloquer
pour qu’le projet de loi soit enfin retiré.
Marcel LE BRONZE