En grève reconductible
Pour retirer c’projet
Dont on est tous la cible ?
Telle est la question
Vous avez d’un côté un peu d’ frilosité
Partagée pour une part par des états majors
Persuadés, c’est bien triste, qu’on n’est pas assez fort
Pour vaincre les requins des milieux financiers
Qui pourrissent le monde quitte à le mettre à poil.
Que faire face aux vautours ils ont tissé la toile
Infiltrant sans vergogne les milieux politiques
Et ravageant les têtes qu’auraient l’esprit critique.
Panser, soigner, rien d’autre.
Le monde est bien pourri mais que pourrions nous faire ?
Il est toujours trop tôt pour agir ou pour faire.
Alors on s’interroge, on attend le voisin
On esquive, on mégote, en attendant demain
On espère tout bas que tout ça va passer
Et se dire, après coup que l’autre s’est trompé.
Et puis dans l’intervalle il y a l’empire du doute
J’irai bien, mais tout d’ même j’ai pas un gros salaire
Si je suis remarqué, je risque de déplaire.
Fini mon CDD, Pôle emploi je redoute.
Faut-il réécrire ou retirer l’ projet ?
Peut-on honnêtement penser qu’il faut rien faire ?
Y a la démographie c’est un fait avéré,
Mais les sous des retraites sont passés chez l’ banquier.
Les salariés d’Europe subissent l’inacceptable.
Pourquoi la Gaule est-elle à ce point indomptable ?
Les jeunes sont au chômage et les vieux sont virés
Et pourtant leur logique veut qu’au taf j’aille crever
Mourir, Dormir, Dormir peut-être rêver
Mais vous avez de l’autre une détermination
A ce que cesse enfin qu’on nous prenne pour des cons.
La jeunesse qu’on nous dit être manipulée
Ne veut pas d’un cimetière construit par ses ainés.
L’ouvrier ne veut plus se rendre à son boulot
Accueilli dés l’entrée par des petits Kapo
Le fonctionnaire n’est pas ce parasite minable
Qu’un cerveau populiste veut déclarer coupable,
Coupable de servir l’intérêt général
Alors qu’leur intérêt c’est le grand capital.
Le salarié n’veut plus de ces harcèlements Pressé comme un citron pour un meilleur rendement.
Emplois supprimés, (avec accent gaulliste à la libération de Paris)
Salaires rabaissés,
Et conditions d’ travail chaque jour détériorées
Mais salarié du jour très très déterminé.
Attendre c’est faire le jeu d’une partie assez fine
Des négociateurs à coup d’tude de vaseline
Qui nous négocieraient un projet moins merdique
Quand la réalité serait que l’on abdique.
Merde au libéralisme
Partage des richesses
Écrasons leur cynisme
Imposons la prouesse
Que nos rêves redeviennent une réalité
Ceux de l’égalité de la fraternité et de la solidarité.
Certes, la grève coûte cher !
Mais elle nous coûtera toujours moins chère
que les années qu’on veut nous voler.
Que le monde redevienne une scène
pleine de bruits et de fureurs
imposant collectivement le changement.
Alors être ou ne pas être en grève
Est-ce vraiment la question ?
Laisserons-nous la Raff
Aller seule au charbon ?
Grève reconductible,
Rêve général.
Economie bloquée.
Cochon qui s’en dédit.
Marcel LE BRONZE