Non à la pulvérisation du Code du Travail
Retrait du projet de « Loi Travail »
Manuel Valls se veut l’inventeur d’un droit du travail du XXIe siècle. Mais il n’a rien d’un Emmett Brown, le doc de Retour vers le futur, sa machinerie politique nous embarque pour un retour vers le passé. Un retour du droit d’avant 1910, quand le salarié n’avait qu’à accepter le contrat de gré à gré de l’employeur.
Le projet de loi pudiquement appelé « Loi travail », que nous préférons tous appeler « quelle connerie » remet en cause la finalité même du code du travail qui est de protéger les salariés. Comme le reconnaît l’ex ennemi de la finance, il s’agit, ouvrez les guillemets, « d’installer un nouveau modèle social ».
Un modèle social rêvé par le MEDEF où il s’agit d’inverser le « principe de faveur » avec la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et la loi, la faveur revient à l’entreprise. Un modèle social où enfin la pression des employeurs primerait sur la loi.
Après le toilettage de la loi, il y a des caniches qui se frottent aux pieds de nos gouvernants alors que ce texte continue de diminuer les droits des salariés.
Il suffira demain d’une baisse des commandes ou du chiffre d’affaire pour justifier des licenciements économiques.
Il suffira d’intituler « développement de l’emploi » un accord pour que le salarié ne puisse que se taire ou prendre la porte si sa durée de travail augmente ou que baisse son salaire horaire.
Il faudra attendre trois ans le paiement ses heures supplémentaires parce que les 35 heures ne compteront plus par semaine mais en moyenne.
Il faudra organiser vos vacances une semaine avant le départ parce que vos congés pourront être modifiés.
Il faudra organiser votre vie quotidienne quasiment au jour le jour si vous êtes à temps partiels imposés ou non…
Bref… Un modèle social de flexibilité pour les travailleurs, de sécurité pour les employeurs.
Après le succès de la mobilisation du 9 mars, ou sans appel franc à la grève, les salarié-e-s, les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi se sont retrouvé-e-s nombreuses et nombreux aux côtés de la vraie force vive du pays, non pas les entrepreneurs, mais sa jeunesse, nous poursuivrons ensemble pour obtenir le retrait de cette « Loi Travail ».
Le 17 mars, le 24 mars, le 31 mars seront des jeudis noirs, noir pour le gouvernement, noir pour les rues, noir de monde.
Erick LERMUSIAUX