Nous vous remercions d’être venus, comme dans plusieurs dizaines de villes en France, pour ce temps de recueillement à la mémoire de notre collègue sauvagement assassiné vendredi dernier.
Cette mobilisation spontanée montre que nous sommes unis et rassemblés pour faire face au terrorisme, pour dire que l’ignominie ne triomphera pas de la liberté d’expression, ni de nos valeurs démocratiques, républicaines et laïques.
À travers notre collègue, c’est bien l’école et la République qui sont attaqués.
Il nous faudra préparer la reprise du 2 novembre, avec le ministère de l’Éducation Nationale, afin d’organiser des moments symboliques de recueillement mais aussi des moments qui permettront de réunir, d’apaiser sans taire la gravité de cet attentat et pour continuer inlassablement le travail d’éducation à la laïcité, à la liberté, à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, à la construction de l’esprit critique, pour l’appropriation par tous les élèves des valeurs et principes de la République.
C’est par l’Éducation que l’École permet à tous les enfants de s’émanciper.
C’est l’Éducation, qui ouvre les consciences, développe l’esprit critique.
L’Éducation nationale dispose de ressources qu’il faut mobiliser, et il faut que les équipes disposent de temps pour s’en emparer collectivement et construire la démarche dans le temps, dans les écoles et établissement.
Continuer de lutter contre le terrorisme et l’islamisme radical et être attentif aux signaux témoignant d’appels à la haine, à la violence, voire au meurtre.
Continuer à lutter contre les amalgames entre islamisme radical et islam.
Réaffirmer que le rôle de l’École est d’éduquer pour émanciper tous les enfants et jeunes qui lui sont confiés.
Nous sommes déterminés face à ceux qui attaquent nos libertés.
Notre engagement pour la liberté d’enseigner, pour la liberté d’expression est totale.
L’heure est à la solidarité et au soutien des proches, au soutien des collègues du collège du Bois d’Aulne à Conflans-Saint-Honorine.
Je vous propose une minute de silence en hommage à Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie et d’ Éducation morale et civique.