Les 7 et 8 novembre dernier, nous étions presque une centaine de militant.es réuni.es à la maison des syndicats pour le 9ème congrès départemental de la FSU. La reconduction de la liste unitaire Unité Action et École Émancipée confirme la volonté que nous avons depuis longtemps d’inscrire nos actions dans un travail d’élaboration collective et plurielle. Cette élaboration collective prend une tournure nouvelle à l’interne de notre fédération départementale, puisque les résultats locaux du vote d’orientation nationale, qui ont donné École Émancipée majoritaire, ont modifié la représentation syndicale. La mise en place d’un co-secrétariat départemental est la traduction de ce nouvel équilibre. Dans le souci d’ouvrir de nouvelles pistes pour toujours améliorer le fonctionnement fédéral, nous avons ensemble travaillé à des propositions pour que la vie fédérale soit le reflet de ce qui lie ses composantes, syndicats nationaux dans leur complémentaire diversité et pluralité des tendances. Nous souhaitons aussi que l’esprit de débat contradictoire mais constructif qui a prévalu pendant notre congrès départemental souffle sur Clermont-Ferrand du 9 au 13 décembre pour que le congrès national de la FSU soit un congrès de transformation sociale porteur de projets syndicaux ambitieux.

Le souci d’élaboration collective nous le réaffirmons aussi dans la poursuite d’une orientation qui dit la nécessité du travail intersyndical et interprofessionnel. Cela va être particulièrement important face aux politiques toujours à l’œuvre de dégradation sociale orchestrées par le gouvernement et l’Elysée. Dans son programme de régression voulue et d’atteinte à la protection sociale de toutes et tous,  ce sont aujourd’hui les retraites qui sont visées. La FSU doit participer pleinement au rapport de force unitaire à même de faire reculer le gouvernement, et la reconduction du 5 décembre s’avère indispensable dans tous les secteurs où elle sera possible, appuyée sur un  contre-projet pour que les salarié·es se réapproprient leur système de retraite.

C’est encore avec cette exigence d’élaboration collective et partagée que la FSU de Loire Atlantique aborde d’autres enjeux qui impactent notre société,  toujours avec le souci d’en saisir l’entrée syndicale. Se mobiliser contre les violences faites aux femmes le 25 novembre,  c’est d’abord pour nous penser les questions sociale et éducative : décrypter et agir sur ce qui se passe dans les relations et les lieux de travail,  repenser ce qui est au cœur de nos champs professionnels, l’éducation en tête.

Il est un autre enjeu de taille qui doit aujourd’hui être au centre de notre travail syndical, celui de la lutte contre la déréglementation écologique, le réchauffement climatique et l’urgente mobilisation pour le climat. Les jeunesses de notre département, fortement mobilisées depuis l’an dernier, nous y invitent. La FSU de Loire Atlantique a voulu prendre le temps d’un échange constructif avec Youth for Climate pour que nous puissions expliquer en quoi le syndicalisme avait un rôle essentiel à jouer dans ce combat. Elle est ainsi à l’initiative d’une intersyndicale sur ce sujet qui va travailler à des temps de débat et d’action en lien avec les secteurs impactés – industrie, agriculture, éducation…

La période qui s’ouvre est pleine d’à-venirs, incertains et inquiétants, mais obligeant à rester en veille et en conscience. Cela oblige à réfléchir à d’autres façons de vivre dans notre monde,  à les réfléchir les un·es avec les autres dans la confrontation des idées et la volonté insatiable de faire monde ensemble.

Catherine TUCHAIS et Bernard VALIN