SARKOZY NOUS VOICI ! DEVANT TOI, NAUFRAGEUR DE LA FRANCE ! TA HAINE DES SYNDICATS TE REND FILS NATUREL DE PÉTAIN !
Depuis cinq ans, la politique du président des riches ne cherche qu’à briser notre socle solidaire républicain. Président du chômage, président du bouclier fiscal, président des privatisations, des retraites au rabais, de la fonction publique en berne, Sarkozy achève son règne calamiteux par un baiser de la mort au front national. Gouverner plus pour gagner plus, tel aura été le credo de l’allocataire de l’Elysée ! Pour sortir du 1er mai 41, après cinq ans de bling bling, c’est dans cinq jours bye bye ?
Le sarkozysme a donné légitimité aux idées portées par le front national. Ce président sortant n’hésite pas à flatter les populismes les plus bas. Il réveille même Pétain avec un rassemblement voulu le 1er mai, non pas pour fêter les travailleurs mais pour fêter le « vrai » travail. Ce faisant, le sarkozysme va au bout de sa logique antisyndicale, au bout de sa plus grasse démagogie. Il continue à chercher à opposer, à diviser les populations, à prendre pour cible les forces politiques, syndicales et associatives qui ne partagent pas ses funestes desseins hérités de la France de Vichy. Sarkozy est devenu entre les deux tours le bras armé d’une francisque en acier de brute. Le 1er mai de Sarkozy laisse entendre qu’il y aurait ainsi un faux travail, une fausse souffrance des salariés, un faux chômage, des abuseurs de minima sociaux, un faux syndicalisme qui ne représente rien et surtout pas les salariés. Sortir ce président sortant, drapé dans ses habits de Vichy, obsédé par toujours plus d’argent pour les riches et toujours plus d’austérité pour les pauvres, le sortir est devenu indispensable.
Ce président du vrai chômage, de l’augmentation de la TVA, de la chasse aux fonctionnaires ne doit pas faire cinq ans supplémentaires pour finir de casser le Code du Travail, pour jouer au yoyo avec les salaires, les heures supplémentaires et le temps de travail.
Ne tournons pas autour du pot ! Ne soyons pas hypocrites ! Pour battre Sarkozy il y a nécessité de conjuguer deux phénomènes : ne pas s’abstenir au nom d’une vertu choisissant la politique du pire, et nécessairement voter pour François Hollande. Voter pour ce candidat n’est pas en rabattre sur nos revendications. D’ailleurs, nous le savons tous, c’est la couleur de l’assemblée nationale à venir qui sera déterminante pour faire passer les lois. Voter Hollande n’est pas donner un blanc-seing syndical. Ce n’est même pas une consigne de vote. C’est constater sans hypocrisie qu’il n’y a que deux bulletins le 6 mai. Ce n’est pas abdiquer sur des revendications et l’indépendance syndicale, bien au contraire. C’est donner des perspectives de débouchés revendicatifs à la place de nouvelles destructions annoncées.
Un sondage à la sortie des urnes le 22 avril, indique que les adhérents et proches de la FSU ont voté à 61% pour Hollande au premier tour et à 31% pour Mélenchon. Il y aurait quelque hypocrisie, quelque coquetterie à ne pas assumer ce que nous sommes, à ne pas dire clairement que nous avons besoin des cinq ans qui viennent pour reconstruire notre pays sur des valeurs indispensables à l’humanité pour qu’elle se détourne des sirènes des droites extrêmes qui se nourrissent aussi des déceptions que les gauches génèrent. Nous sommes en 2012, pensons déjà à 2017. La crise du capitalisme que nous continuerons à combattre, suppose qu’on ne perde pas de vue le devoir de ne pas diviser les peuples. L’Histoire nous a enseigné qu’à chaque fois qu’on entre dans des périodes de divisions de la classe ouvrière, les idéologies les plus réactionnaires, les relents du fascisme sont là. Que ça nous serve de leçon !
Battre Sarkozy n’est pas une consigne de vote, laissons cela à ceux qui croient que le peuple ne pense pas et qu’il faut le guider. Battre Sarkozy est une nécessité.
Didier HUDE