Les Unions Locales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES répondent à l’invitation du sous-préfet à la « garden partie » du 7 juillet

 

Monsieur le Sous-préfet,

Les Unions Locales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES ont bien reçu votre invitation pour le 7 juillet 2022, mais nous vous informons que nous ne pouvons l’accepter.

Effectivement, dans cette période où les revendications sur l’augmentation générale des salaires, la dégradation des conditions de travail, la défense du Service Public, etc sont portées haut et fort par les salarié·es, de votre côté vous n’avez pas répondu favorablement à nos demandes d’entrevues, entre autre le 18 février 2021 pour le rassemblement des médico-sociaux secteur handicap exclus du SEGUR, le 13 janvier 2022 pour la grève des enseignants ou le 14 avril 2022 pour la grève des raffineurs de Donges.

En tant que représentant direct de l’État, ces fins de non-recevoir révèlent un mépris de vos concitoyennes et concitoyens et sont vécues comme des affronts par les salarié·es que nous représentons.

Vous avez choisi la posture de nous répondre défavorablement dès lors qu’une manifestation n’était pas déclarée. Pour rappel, en Loire-Atlantique et depuis le drame survenu en 1955 par un militant, Jean Rigollet qui a été frappé d’une balle lors d’une charge policière contre une manifestation ouvrière à Nantes, les manifestations syndicales dans l’usage ne sont plus déclarées.

Les salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi, étudiant·es… ne revendiquent jamais inutilement, vous avez pu vous en rendre compte pendant la période de crise sanitaire pendant laquelle certain·es ont redécouvert l’importance des « petits métiers » occupés par des agent·es ou salarié·es qui ont été qualifié·es comme étant en « premières lignes », d’autres étant considérés comme « essentiels » pour relancer l’économie, pour le suivi de la scolarité des élèves, pour veiller sur la santé de nos citoyens, etc.

Pour autant, les recrutements sont en deçà des réels besoins, les propositions d’augmentation restent en dessous de l’inflation, de plus en plus de salarié·es vivent proche ou sous le seuil de pauvreté alors que dans le même temps les dividendes des actionnaires ne cessent de progresser de manière indécente.

Aujourd’hui la CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES continuent de porter les revendications pour la justice sociale :

  • Augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations,
  • Abrogation de la loi sur l’assurance chômage de 2021,
  • Préservation de notre système de retraite et des régimes spéciaux,
  • Défense de la Sécurité Sociale et des Services Publics.

Ces revendications doivent être entendues, il est urgent qu’elles obtiennent satisfaction.

Vous comprendrez bien, compte-tenu du contexte général et des futures contre-réformes qui sont actuellement en discussion, que nous serons amenés à vous demander des entrevues. Nous espérons vivement ne pas essuyer de nouveaux refus.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Sous-préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.