État des lieux mensuel du manque de personnels en Loire-Atlantique : postes non pourvus et remplacements non assurés dans les écoles, collèges et lycées, à défaut de personnels titulaires et titulaires remplaçants en nombre suffisant.

Faites remonter la réalité de vos établissements !

Pour faire connaître la situation de votre établissement, l’intersyndicale Éducation de Loire-Atlantique CGT Educ’Action, FSU,  SNALC, Sud Éducation,  UNSA et FCPE44 a mis en ligne un compteur des moyens manquants.
Participez à cette initiative intersyndicale, en utilisant les documents ci-dessous à renvoyer à la section départementale :

Présentation de la démarche

L’intersyndicale Éducation de Loire-Atlantique CGT Educ’Action, FSU,  SNALC, Sud Éducation,  UNSA et FCPE44 ouvre un site internet en octobre 2022 après des mois de crise liée au manque de moyens dans les écoles et établissements de Loire Atlantique. Il recense toutes les données que nos adhérent·es nous communiquent. Il sert à faire connaître au grand public une réalité que les autorités sont trop souvent tentées de travestir.

Retour sur l’année 2021-2022 
Près de la moitié des collèges et lycées du département de Loire-Atlantique ont commencé l’année scolaire 2021 avec un ou plusieurs postes non pourvus (enseignant·es, AESH, AED, infirmières, assistantes sociales, agents techniques et administratifs, psychologues,…).
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, la situation ne s’est pas améliorée car si certains postes vacants ont été pourvus, les arrêts (pour maladies, maternité, formation, etc.) n’ont la plupart du temps pu être remplacés faute de personnels remplaçants disponibles. Dans le premier degré, 50 enseignant·es manquaient, plusieurs RASED étaient incomplets et des dizaines d’élèves en situation de handicap n’étaient pas accompagné·es à cause du manque d’AESH. Dans les écoles aussi, les remplacements de personnels absent·es sont  devenus l’exception.

Les élèves et les personnels subissent de plein fouet le manque de moyens
L’année 2022 commence sous les mêmes auspices : il manque un ou plusieurs personnels dans un établissement du secondaire sur deux en Loire-Atlantique. Les remplacements des personnels absents n’ont plus lieu dans de nombreuses matières.

Il manque des enseignant·es spécialisé·es dans les RASED et des centaines d’AESH font défaut pour accompagner les élèves en situation de handicap.
Cette situation affecte directement les apprentissages des élèves qui sont privé·es des cours et des accompagnements dont ils et elles devraient bénéficier. C’est d’autant plus inacceptable que la crise sanitaire a déjà occasionné de nombreuses interruptions dans la scolarité des élèves au cours des 3 dernières années provoquant une forte augmentation des inégalités scolaires.

Pour compenser le manque de moyens, les personnels sont soumis à de multiples pressions pour faire des heures supplémentaires, pour renoncer à se former ou pour exercer dans plusieurs écoles ou établissements. Les vies scolaires sont sous tension permanente. Le non-remplacement de personnels administratifs, techniques, de santé et sociaux impacte également tous les services des établissements et la qualité du service due aux familles et aux élèves. Les autorités multiplient les contrats précaires et mal payés de personnels qui prennent leurs fonctions sans formation préalable. Face aux difficultés du métier, certain·es démissionnent après quelques semaines seulement. Les élèves voient ainsi défiler les remplaçant·es dans les classes au mépris de toute continuité pédagogique.

Les organisations départementales FSU, CGT, FCPE44, Sud Education, SNALC, UNSA revendiquent :

  • Le recrutement massif de personnels titulaires et formés de toutes les catégories pour assurer durablement toutes les missions du service public et pour assurer les remplacements dès la première heure.
  • L’instauration d’une réelle politique de résorption de la précarité de la maternelle au lycée.
  • L’allègement des effectifs de classe devenu d’autant plus nécessaire au vu des conséquences de cette crise sanitaire et du manque de personnels sur les élèves et leurs apprentissages.

Méthode de calcul

Les données qui figurent sur ce site totalisent les remontées des représentant·es des organisations syndicales dans les écoles et établissements. Elles sont partielles car des établissements ne nous ont pas répondu. Lorsqu’un doute existe sur le mode de calcul, les données ne sont pas intégrées, au risque d’être bien en dessous de la réalité. L’intention des organisations signataires de ce site est de publier des données fiables afin d’objectiver le manque de moyens dans les écoles et établissements.

En collège, lycées et LP
On ne comptabilise pas les heures de cours perdues pour cause de grève car le remplacement est interdit. On ne compte qu’une heure perdue pour les heures de cours par demi-groupes car cela ne fait qu’une heure élève. On ne comptabilise pas les heures de cours perdues mais rattrapées à un autre moment ou remplacées par un·e autre enseignant·e car les élèves ont bien eu leur quota horaire au final.

En école
On compte les jours de classe perdus par les élèves à partir du moment où les élèves n’ont pas leur enseignant·e habituel et pas de remplaçant·e. On comptabilise donc un jour d’absence même si les élèves sont réparti·es dans d’autres classes. On compte en nombre de jours d’absence des enseignant·es de RASED de la circonscription, et non par école (même si nous savons que les enseignant·es spécialisé·es interviennent sur plusieurs écoles). On ne comptabilise pas les jours de classe perdus pour cause de grève car le remplacement est interdit.

Autres personnels
Pour les postes d’AESH non pourvus : on compte en nombre de journées. En l’absence d’emploi du temps effectif, on compte 7 heures pour une journée (pour un service de 24 heures = 3,5 jours). Pour les AESH déjà nommé·es, on compte chaque jour d’absence non remplacé. Pour les autres personnels, dont les professeur·es documentalistes qui n’ont pas toujours en charge des classes, on additionne les journées d’absence et les journées durant lesquelles un poste n’est pas pourvu. On ne comptabilise pas les jours d’absence pour cause de grève car le remplacement est interdit.