Mais que fait la Police ?
Dès 7h00 ce mardi 18 octobre 2022, des lycéen·nes de St-Nazaire ont tenté d’exprimer leurs revendications en bloquant l’accès principal de la Cité scolaire. Le commissariat de St-Nazaire était déjà sur place et est immédiatement intervenu en saisissant les barrières prévues et en refoulant violemment les quelques dizaines de jeunes présent·es à l’aide de gaz lacrymogènes.
Vers 8h00, les jeunes qui tentaient de bloquer le boulevard Coubertin ont essuyé les premiers jets de gaz. Il n’en fallait pas plus pour que certain·es ripostent par des jets de pierres. Dès lors, la spirale de l’affrontement engagée par la police devait durer toute la journée, à grand renfort de tirs de grenades lacrymogènes, de grenades de désencerclement et de « balles de défense ».
La fin de la journée a également été marquée par l’interpellation de onze lycéen·nes, dont plusieurs mineures. Certain·es ne sont sorti·es de garde à vue que le lendemain à midi et encourent des poursuites. Un mineur a également été blessé par trois policiers.
Nous constatons que depuis la lutte contre la loi travail, une violente répression policière frappe systématiquement les mouvements lycéens. Le pouvoir, en cherchant à effrayer, à violenter, à museler la jeunesse, ne lui laisse d’autre choix que l’explosion de violence comme possibilité d’expression.
Cette stratégie n’est pas admissible, et constitue un déni des libertés fondamentales d’expression et de manifestation. Sa seule finalité est de discréditer la jeunesse et l’empêcher de s’organiser.
Nous demandons l’arrêt de cette politique d’agression de la jeunesse en lutte, la levée des poursuites contre les jeunes interpellé·es, le respect des libertés constitutionnelles de manifestation, d’organisation et d’expression.
La répression, la criminalisation et les violences policières ne peuvent pas être la réponse apportée aux mobilisations lycéennes. Nous apportons notre soutien aux élèves réprimé·es, blessé·es et/ou interpellé·es.