Du 27 novembre au 4 décembre, plus de 5 millions d� ??agents de la Fonction Publique (Etat, Territorial et Hospitalière) sont appelés à voter pour déterminer les organisations syndicales qui seront fondés à les représenter et à signer des accords en leur nom.
Un rendez-vous social majeur
Ces élections professionnelles sont un rendez-vous social majeur, comme le sont les élections prud’homales… et pas simplement pour les fonctionnaires !
En déterminant la représentativité syndicale par leur vote, les agents de la Fonction publique vont dessiner le paysage syndical à venir dans un contexte économique, social et politique marqué par un gouvernement qui, comme les précédents, se fait l’apôtre de la pensée unique de la réduction des dépenses publiques.
La dotation aux départements et régions pour l’année 2014 vient d’être rendue publique. Elle est en réduction très importante alors que l’Etat entend poursuivre ses transferts de compétences. Au final, les millions manquants dans les collectivités locales entraîneront de la dette ou de forte diminution de leur politique sociale, conduiront à des suppressions d’emplois.
Le budget de l’Etat 2015 devrait être connu en détail dans les jours à venir. Mais on sait déjà qu’il est marqué par les 18 milliards d’économie d’ici 2017.
Il s’agit à chaque fois de trouver les milliards promis au patronat, les 50 milliards pour le pacte dit de « responsabilité, les 10 milliards pour le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)…
Pour la FSU, il y a d’autres choix… celui d’une autre répartition des richesses produites. L’ensemble des services publics peut jouer un rôle essentiel dans la relance de l’activité de notre pays. La FSU entend prendre toute sa place dans le mouvement social. Elle ne se contentera pas de l’accompagnement mais défendra le rôle de transformation sociale que doit avoir le syndicalisme. C’est ce que ses représentants défendront dans les instances où ils seront élus.
La FSU a l’ambition de retrouver la première place dans la Fonction Publique de l’Etat et de devenir représentative dans la Fonction Publique territoriale pour promouvoir une politique de services publics en faveur du progrès social et de la solidarité.
Un enjeu particulier : la participation dans l’Education Nationale
En 2011, le taux de participation a chuté de près de 30% notamment dû au vote électronique mais également à cause de conditions de vote précipitées, de listes électorales tronquées. Il était de 53 % globalement mais seulement de 38 % dans l’Education nationale. Les choix du Ministère de l’époque ont fragilisé la démocratie sociale.
Dans le Ministère de l’Education Nationale, le scrutin se déroulera de nouveau par vote électronique. Ce n’est pas parce qu’il suffit d’un clic qu’il est facile de voter. Le nombre d’opérations (cf. encadré), les adresses électroniques utilisées, la dématérialisation du vote… sont autant de freins possibles à l’expression des personnels.
Les militants des syndicats et de la section départementale se mobilisent pour permettre à toutes et tous de faire entendre leur voix.