Du 6 novembre au 6 décembre 2018 [1], les agents publics éliront leurs représentants dans les instances de consultations de la fonction publique.
Les représentant-es du personnel de la FSU sont des agents publics engagé-es au quotidien auprès de leurs collègues, les représentant dans les instances pour porter leurs exigences, agir pour la transparence et l’équité dans les opérations administratives concernant leurs carrières et le fonctionnement du service public.
Tous les 4 ans, les agents titulaires de la Fonction publique sont appelés à désigner dans les 3 volets (État, territoriale, hospitalière) leurs représentants au sein des instances de dialogue social : comités techniques, commissions paritaires et indirectement les CHSCT. Dans ces instances, représentants de l’employeur public et représentants des personnels négocient les conditions de carrière, d’affectation, de rémunérations mais aussi les moyens et les conditions de travail des fonctionnaires.
Par ailleurs, les élections dégagent également un tableau de la représentativité des différentes organisations syndicales, contribuant aussi, avec leur nombre d’adhérents, à fonder leur légitimité démocratique. Dans le public comme dans le privé, les organisations syndicales défendent les intérêts matériels et moraux des salariés qu’elles représentent dans les négociations avec les organisations patronales ou la puissance publique. Depuis les accords de Bercy de 2008, leur légitimité est fondée dans la Fonction publique essentiellement sur le vote des salariés aux élections professionnelles.
Aujourd’hui, le paysage syndical, se caractérise par un fort émiettement, néfaste au rassemblement nécessaire dans l’établissement d’un rapport de force avec l’employeur. La FSU a dû se battre pour obtenir le droit de se présenter aux suffrages des personnels et, dès sa naissance, a su s’imposer comme une force incontournable dans la Fonction publique, notamment dans la Fonction publique d’État – où elle est deuxième à une poignée de voix de FO – et bien sûr dans les ministères relevant de l’Éducation où la FSU est largement en tête. Forte de ses valeurs, attachée à créer les conditions de la négociation par les mobilisations les plus unitaires et les plus massives possibles, soucieuse de pratiques et de prises de décisions démocratiques dans son fonctionnement, la FSU se présente aux élections avec l’objectif de renforcer ses positions dans tous les ministères où elle est présente, notamment dans la Fonction publique territoriale. Face à des politiques de plus en plus dictées par l’urgence, le primat de la rentabilité et du profit, les logiques clientélistes et la tentation de l’individualisme, la FSU privilégie dans une démarche de rassemblement unitaire, la défense et la qualité du service public, le respect du statut, l’égalité de traitement des usagers et le respect des droits des personnels. L’action de ses élus nationaux ou locaux en faveur du respect du droit, de l’amélioration des carrières, des rémunérations, des conditions de travail des agents face aux employeurs constitue l’atout principal de la FSU dans ces élections.
Le 6 décembre, les personnels auront le dernier mot, pour 4 ans. D’où deux nécessités : le vote et le bulletin FSU.
FSU – Elections professionnelles 2018, quels enjeux ? from FSU on Vimeo.
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- Pour aller plus loin, le dossier du Pour n°211 (Octobre 2018)
[1] début du vote variant selon les modalités de vote