Intervention au débat général :

Bonjour à toutes et tous,

Notre congrès aura à traiter de sujets importants qui placeront la FSU dans une dynamique favorable à notre syndicalisme de luttes et de transformation sociale : nationalisation de l’enseignement privé dans une région à fort dualisme scolaire, la maison commune qui doit nous renforcer face aux politiques de régressions que nous subissons, … Mais tout cela peut s’avérer illusoire face à la progression partout et tout le temps de l’extrême droite. Pas un continent épargné, pas une élection qui ne voit l’ED renforcée ou en progression. Et avec pour résultats, la montée de tout ce que nous refusons : montée de l’impérialisme, conflits armées, chasse aux migrant·es aux EU, accord politique en Allemagne contre elles et eux, remise en cause des droits LGBTQIA+ en Hongrie, démantèlement des services publics en Argentine, criminalisation des actions non violentes en Italie …

Et en France, le RN est devenu, grâce aux politiques de Macron et à son incapacité à s’y opposer, voire sa capacité à lui servir de marche-pied, le parti faiseur de gouvernements. En utilisant le terme de submersion migratoire, Bayrou s’inféode totalement et sciemment au RN, tout censurable qu’il est. La réduction transpartisane du budget de l’AME ne sert qu’à espérer la clémence de Le Pen et ses affidés. Pour rappel, en Loire Atlantique, nous avons fait le choix d’appeler à voter pour les candidat.es du NFP en juin dernier car le risque était trop grand de voir Bardella à Matignon. Nous avons participé activement aux différentes campagnes en intervenant dans les meetings publics, les tractages. Personne à la FSU 44 ne nous en a tenu rigueur.
Notre congrès doit sortir avec une ligne offensive, claire contre l’ED en général, le RN en particulier. Nous n’avons pas à tergiverser si des adhérent·es aspirent à leurs idées nauséabondes. La FSU, dans VISA, dans des collectifs locaux, participe à des initiatives multiples. Mais, aujourd’hui, la situation s’est nettement aggravée. A nous, à l’issue de notre congrès, de clamer haut et fort que le RN n’est et ne sera jamais la solution, et que la FSU se défend et lutte contre toute forme d’entrisme. A nous de construire des initiatives avec les OS, les associations, les partis politiques pour construire ce front anti ED et réénergiser la vie démocratique que le fascisme appauvrit. Ne perdons pas le goût de la lutte. Alors, n’ayons pas peur de nommer les choses : Retailleau est d’extrême-droite, un salut nazi est un salut nazi, C Morançais, présidente de la région PDL, mène une politique d’ED quand elle supprime sans concertation les subventions aux associations culturelles, sportives, solidaires et d’égalité Femmes-Hommes, Elon Mlusk est un fasciste, Retailleau, Ciotti, Bardella, Le Pen sont des fascistes.

La FSU emmerde le rassemblement national.

Intervention de la SD44 – Theme 2 :

Le mouvement unitaire des retraites 2023 a revendiqué l’abrogation des 64 ans, dénominateur commun des 8 OS. La FSU, fidèle à son syndicalisme de luttes et de transformation, a défendu cette abrogation tout en mettant en avant son triptyque revendicatif: 37,5 annuités, 60 ans et 75%. Cette revendication a trouvé écho dans les services, les établissements et est majoritairement soutenue par adhérent·es. Enlever un élément du triptyque est non sens et va à l’encontre de notre fédération. Retirer la notion de 37,5 ans est un positionnement qui nlous fragilise auprès de toute une série de personnels.

Notre mandatement est bon, nos revendications sont justes: prise en compte des années d’études, prise de compte des périodes de chômage.

C’est pour ça que découvrir en congrès une remise en cause de notre triptyque est dommageable même si nos mandats ne sont pas figés et ne nous interdisent pas de réfléchir. Les congrès départementaux n’ont pas pu en débattre. L’amendement laisse entendre qu’à la lumière des 30 dernières, nous sommes alleés de défaite en défaite comme si notre mandat nous empêchait de renouer avec la victoire. Et dans cette analyse, le problème viendrait des 37,5 annuités. L’objectif d’un tel amendement est-il de rendre nos mandats compatibles avec ceux d’OS comme la CFDT ? En l’état, voter cet amendement nous paraît être un mauvais signal dans et hors la fédération.

L’urgence n’est pas de revenir sur le triptyque, l’urgence est de relancer la bataille pour l’abrogation des 64 ans dans un cadre unitaire le plus large possible. Notre appel de congrès et notre TA seront l’occasion d’affirmer que la FSU est disponible pour reprendre la rue pour l’abrogation des 64 ans, défendre ses mandats et défendre le triptyque.

Intervention des SD 22 29 35 56 et 44 49 53 72 85 – Enseignement privé :

Dans ce congrès de Rennes, il nous semble indispensable de prendre la parole sur le mandat d’étude sur la Nationalisation de l’enseignement privé sous contrat. Nous souhaitons exprimer notre reconnaissance pour l’intégration de cet amendement. En effet, les départements bretons et des pays de la Loire, du Grand Ouest plus largement sont particulièrement touchés par le séparatisme scolaire ! Le réseau privé sous contrat, confessionnel en particulier, ne joue pas le jeu de la mixité. Cette problématique est fédérale et la FSU, dans un cadre unitaire large a proposé des initiatives dénonçant les cadeaux faits au privé.

Il est donc inacceptable d’entendre de la bouche de nos recteur•ices, secrétaires généraux•ales et même de nos élu•es locaux•les que les réseaux sont complémentaires voire que le réseau privé sous contrat est un service public !
Pour ces raisons, un mandat d’étude sur les conditions de la nationalisation est une réelle avancée. Sa mise en place ne doit pas tarder car de trop nombreux•ses élèves et étudiant•es n’ont pas accès au service public d’éducation.