Le jeudi 27 janvier 2021, dans le cadre de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU, les personnels de l’Université de Nantes, ainsi que les représentant·es de Solidaires Étudiants et de l’UNEF, ont échangé sur la situation traversée par l’ensemble de la communauté éducative.

Ils ont fait le constat du désarroi collectif, moral mais aussi matériel, relatif aux incertitudes dans lesquelles sont plongées l’ensemble des composantes de l’Université de Nantes.

Ils demandent instamment à la Présidence de l’Université, comme au gouvernement :

1) La réouverture rapide des sites universitaires pour l’ensemble des étudiant·es

L’Université de Nantes doit être, dans cette période singulière que nous traversons, un lieu de formation mais aussi d’échanges sociaux entre personnels et étudiant.e.s. Il faut redonner à notre université ses missions de formation intellectuelle et citoyenne en assurant une transmission des savoirs par l’échange et le débat, ce que seul le « présentiel » permet.

Les activités pédagogiques doivent reprendre, le plus largement possible, en présentiel dans le respect des conditions sanitaires actuelles, avec des jauges adaptées aux formations et avalisées par les CHSCT.

  • Ce retour en présentiel doit être associé à une révision exceptionnelle des maquettes pédagogiques, à l’initiative des équipes pédagogiques afin d’adapter adéquatement les modalités de formation et d’évaluation à ces changements. Une deuxième session d’examens pour tou.te.s celles et ceux qui n’ont pas pu venir ou ont décroché doit être proposée et une solution pérenne et adaptée doit être proposée pour les étudiant.e.s à risque pour qui un retour en présentiel s’avère trop dangereux.
  • Pour assurer les conditions d’un retour sur site viable et pérenne, la Présidence doit engager les moyens humains (recrutement d’enseignant.e.s et pas seulement de tuteur.trice.s) et matériels (aménagement et réquisition de locaux) nécessaires, en partenariat avec nos tutelles publiques et les collectivités locales. Toutes les ressources logistiques doivent être mises en œuvre pour organiser la continuité des formations et d’une vie sociale indispensable aux personnels et aux étudiant.e.s.

2) Appliquer enfin aux étudiant·es le « quoi qu’il en coûte » pour les finances de l’État

Il est urgent de créer une allocation pour les étudiant.e.s afin qu’ils puissent vivre et non pas survivre face à la situation (se loger, se nourrir… décemment) dans un contexte où nombre d’entre eux/elles ont perdu l’emploi étudiant ou saisonnier qui finance leurs études et leur quotidien. Pour nombre d’entre eux/elles la situation est déjà difficile en période « normale » ; elle est aujourd’hui devenue dramatique et insupportable ! Les solidarités citoyennes (dons, soupes populaires…) sont des mesures de dernier recours. C’est à la racine qu’il faut apporter une solution à la précarité des étudiant.e.s et cette responsabilité revient à l’État dans une démocratie où la formation est un droit. Comme les entreprises, les Universités doivent bénéficier de moyens pour assurer le maintien de leur activité quoi qu’il en coûte, car la jeunesse est notre avenir.

Pour obtenir enfin des mesures et des moyens à la hauteur des enjeux et des besoins, nous appelons les personnels et les étudiant·es de l’Université de Nantes à se mobiliser dans le cadre de la journée interprofessionnelle du jeudi 4 février et à participer aux manifestations :

  • à Nantes, 10 h 30, à la croisée des trams
  • à Saint-Nazaire, 10 h 30, place de l’Amérique Latine
  • A La Roche/Yon, 10H30, place Napoléon.