Sans surprise aucune solution pérenne n’a été proposée à l’issue de l’audience où la FSU et le SNUipp accompagnés d’enseignant·es et d’une maman d’élève d’écoles accueillants des élèves qui dorment à la rue ont exposé plusieurs situations alarmantes et inacceptables dans notre département.
Après avoir longuement détaillé la crise du logement puis de l’hébergement d’urgence, M. Follet, sous préfet et M. Guimard, directeur de l’emploi du travail et de la solidarité nous ont tour à tour expliqué que la pression est extrêmement forte dans notre département et que la demande de logements d’urgence ne pouvait pas être satisfaite. La préfecture est en liaison avec la mairie le SIAO et les différentes associations et répond au maximum de ses capacités.

Cette réponse est bien évidemment totalement inacceptable.

La FSU a longuement insisté sur le fait que ces enfants à la rue sont nos élèves et que leur situation est contraire à leurs droits notamment celui au logement et à l’éducation. Passer les nuits dehors leur permet en effet aucunement d’être disponibles pour les apprentissages.
Les situations se multiplient et la FSU SNUipp a reçu en 24H seulement le retour de plusieurs écoles sur le département : nous avons connaissance d’une trentaine d’enfants à la rue.
Nous avons évoqué la réquisition de logements vides mais le préfet ne s’est pas prononcé sur cette solution expliquant que cette procédure était compliquée. Nous savons cependant tous et toutes que les personnes réfugiées fuyant l’Ukraine ont elles pu être logées rapidement.
A l’issue de l’audience, la FSU a prévenu la préfecture qu’il y aurait d’autres rassemblements et audiences si les situations perdurent et augmentent.

Il est du ressort de la préfecture d’assurer la sécurité de ces familles avec enfants

Un précédent article sur le site de la FSU SNUipp44 notait que l’extrême précarité touche de plus en plus de familles et que les droits des enfants ne sont pas respectés en France.
https://44.snuipp.fr/article/familles-a-la-rue-des-situations-plus-nombreuses-et-insupportables