Déclaration commune CGT, FSU, SGEN-CFDT, SNPTES, SUD, UNSA
L’ensemble des syndicats de l’Université de Nantes s’indigne des modalités de prise de décision qui ont mené à l’annonce du Président de la République au sujet de la reprise des cours en présentiel au sein des universités.
Tout d’abord, cela pose un problème démocratique : comment a été prise cette décision ? Quelles raisons président à la fixation d’une date de reprise aussi tardive, mi-février ? Pourquoi cette date, alors que les CPGE et STS ont continué leur formation ? Pourquoi cet enseignement supérieur à deux vitesses ?
A-t-on pris en compte les impacts sociaux d’un tel isolement des étudiant.es ? A-t-on mesuré les effets pédagogiques et psychiques sur les personnels et les enseignant.es, de cette activité pédagogique en distanciel ? Pourquoi l’Université passe-t-elle en dernier pour ce qui est d’une reprise partielle des activités sociales et économiques ? Pourquoi la jeunesse est-elle ainsi sacrifiée ?
Nous demandons la reprise au plus vite des cours et de la vie des campus, dans le respect des conditions sanitaires. Cela demande à la fois de vrais moyens qui soient mis en œuvre par le gouvernement et par l’université. Au regard de ce qui s’est passé à la rentrée de septembre, et lors de l’organisation du deuxième confinement, nous appelons à une grande vigilance de la part des directions de services et de composantes aux demandes et aux besoins des personnels.
Les réorganisations incessantes du travail nécessitent un dialogue et un accompagnement à la hauteur, sinon c’est l’épuisement des personnels et des étudiant.es qui nous guette.
L’urgence est celle d’une stratégie de crise qui :
- Organise dès à présent les conditions concrètes d’une reprise des cours.
- Adapte les effectifs des étudiants et des personnels à la situation sanitaire.
- Réquisitionne éventuellement des locaux.
Taklit Sami, co-secrétaire du Snesup-FSU à Nantes, était jeudi 3 décembre sur Télénantes pour réclamer la reprise des cours sur site à l’université.