RETRAITE EN MARCHE FORCÉE
Le projet gouvernemental de réforme des retraites entend notamment reculer l’âge de départ. Ce dossier, paru dans le Pour n°244 de novembre 2022, explique en quoi ce projet est dangereux et injustifié.
Le projet gouvernemental de réforme des retraites entend notamment reculer l’âge de départ. Ce dossier, paru dans le Pour n°244 de novembre 2022, explique en quoi ce projet est dangereux et injustifié.
Un 4 pages édité par la FSU pour comprendre les enjeux et danger du projet de réforme annoncé par le Président Macron.
L’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, FAGE, UNEF, FIDL, MNL, VL a pris acte de la volonté du gouvernement d’ouvrir des consultations concernant notre système de retraite. Il faut que le gouvernement précise ses intentions, ses éléments de diagnostics, la méthode de concertation et ses objectifs.
Attachées au système par répartition, les organisations syndicales se disent ouvertes pour mener des concertations qu’elles souhaitent loyales et transparentes pour plus de justice sociale. Celles-ci doivent porter sur les dispositifs de carrières longues, de pénibilité et d’usure au travail, de transition emploi retraite et de fins de carrière, d’emploi des séniors, de minimum retraite, de financement du régime et d’égalité femme/homme. Sur ces questions, les organisations syndicales travailleront ensemble pour porter des revendications communes. Les organisations syndicales réaffirment que l’ensemble de ces sujets ne nécessitent pas de réforme paramétrique.
Les organisations syndicales réaffirment ainsi qu’elles sont, comme la majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite et à une augmentation de la durée de cotisation. Pour l’intersyndicale, des alternatives y compris financières existent et doivent faire l’objet de discussions.
Le gouvernement l’avait assuré : le rappel dû pour la revalorisation de 4 % des pensions au 1er juillet, qui ne couvre pourtant pas l’inflation cumulée depuis janvier, devait bien être crédité sur les pensions de septembre.
Force est de constater que, si la pension de septembre comprend bien l’augmentation de 4 %, le rattrapage promis pour juillet et août n’a pas été effectué. La revalorisation de 4% sur les mois de juillet et août devrait être versée sur la pension du mois d’octobre. Ainsi le gouvernement persiste-il dans la pratique détestable des effets d’annonce non concrétisés.
Afin d'apporter un éclairage sur la réforme des retraites, de nouveau à l’ordre du jour du gouvernement Macron, la FSU a invité à son CDFN le 21 septembre 2022 Michael ZEMMOUR, maître de conférence en Économie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, pour donner son analyse sur le projet de réforme avancé, et ses impacts sur la société.
Le débat sur une nouvelle réforme du système de retraites est lancé. Le gouvernement veut mener celle-ci tambour battant et il menace même d’intégrer un recul de l’âge de la retraite et/ou un allongement de la durée de cotisation sous la forme d’un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 en utilisant le « 49.3 » devant l’Assemblée nationale si nécessaire.
Décidément, le Président de la République n’aura pas mis longtemps à renouer avec sa vieille méthode ! Lors d’une rencontre journalistique, Emmanuel Macron s’est fendu d’une nouvelle déclaration tonitruante pour réaffirmer sa volonté de dégrader encore les conditions de départ en retraite des salarié-es du public comme du privé, recyclant toutes les lubies libérales.