Avec les syndicats représentant les personnels et les étudiant-es de l’enseignement supérieur et de la recherche, la FSU appelle à la mobilisation, par la grève et la manifestation, mardi 11 mars.

L’appel intersyndical national se trouve ici : https://www.snesup.fr/actualites/presse/communiques-intersyndicaux/le-11-mars-2025-exigeons-un-autre-budget-pour

A Nantes, les syndicats appellent à un rassemblement mardi 11 mars 12h devant le rectorat 

et à une nouvelle assemblée générale des personnels et des étudiant-es jeudi 13 mars 12h30 – Campus Sciences – Bât.1 Amphi B

Ci-dessous l’appel des syndicats de Nantes université : Solidaires étudiant-e-s, Union pirate, Sud éduc, CGT, FO, FSU.

Le gouvernement liquide l’enseignement supérieur et la recherche !
Contre les coupes budgétaires: Rassemblement mardi 11 mars 12h devant le rectorat et AG des personnels et des étudiant-es jeudi 13 mars 12h30 – Campus Sciences – Bât.1 Amphi B

Pour nos conditions d’études et de travail nous appelons à une journée de grève mardi 11 mars (le jour du CNESER budget) ainsi qu’un rassemblement le même jour devant le rectorat à 12h. Nous appelons également à une nouvelle assemblée générale étudiante et du personnel sur le campus Sciences (Lombarderie) le jeudi 13 mars à 12h30 amphi B bât 1 en vue de préparer la suite du mouvement.

Le gouvernement, dans une optique de démantèlement des services publics, vient de décider de la suppression de 930 millions € de crédit sur les missions liées à l’enseignement supérieur et la recherche. L’ESR ne cesse de subir des attaques de la part de ses tutelles, par exemple des charges qui augmentent sans compensation ou encore des annulations de crédits.

Depuis 15 ans, le budget du ministère de l’enseignement supérieur ne fait que baisser : les dépenses moyennes par an et par étudiant de l’université sont passées de 12 430 euros en 2013 à 11 190 euros en 2022 selon les chiffres du ministère. Les effets de ces différentes attaques sont déjà dramatiques puisque 80% des universités annoncent un budget en déficit. La recherche aussi est visée avec, en plus d’une baisse du budget, un projet porté par le directeur du CNRS qui vise à concentrer les subventions sur un quart des laboratoires de recherche. Les laboratoires qui ne seront pas jugés assez bons verront leur budget drastiquement baisser. Cela aura aussi un impact sur les étudiant‐es, ces laboratoires ne pourront plus prendre de stagiaires, rendant les filières associées à ces laboratoires moins attractives. Les sources de financements possibles pour le service public de l’ESR existent : réaffectation des moyens du crédit impôt recherche,
contrôle des aides à l’apprentissage ou arrêt du financement public pour les établissements privés.

Nantes Université est loin de faire exception à ces déficits budgétaires. Cette année, son déficit est de presque 16 millions € pour le budget initial 2025. Pour faire passer ce budget auprès du rectorat, le représentant de l’État dans les académies, la présidente a promis 4.6 millions d’euros d’économies sur 2 ans, alors que le budget met déjà en place des économies : 20% de baisse sur les services universitaires et 10% en moins sur l’enveloppe gérée par les pôles, ce qui n’est pas sans impact sur des UFR et des services déjà exsangues. Nantes Université annonce ne pas souhaiter faire des économies sur la masse salariale et ne peut pas en faire : les services sont déjà sous l’eau pour beaucoup et l’établissement a déjà massivement recours à des contrats précaires. Nantes Université ne doit faire aucune coupe dans la masse salariale, la vie étudiante, ou tout autre domaine !

Les dotations aux universités sont insuffisantes ; jouer le jeu du gouvernement en faisant des coupes à tout‐va, c’est donner raison à leur projet de casse du service public. La seule solution face à ces politiques d’austérité, à l’université et ailleurs, c’est la mobilisation. Il est nécessaire d’amplifier la lutte.