Face à la recrudescence des gestes de désespoir d’étudiant.es ou de jeunes touché·es par les conséquences de la crise sanitaire, la FSU de Loire-Atlantique attend des pouvoirs publics autre chose que des constats – mal-être, hausse de la précarité et de la misère, avenir bouché par les incertitudes liées à la crise sanitaire, peur d’être identifié comme sortant d’une promotion au rabais… – bien réels en effet. Depuis quelques jours, des étudiant·es tentent de se suicider n’ayant aucun espoir sur leur propre avenir. Il est donc urgent que face à cette détresse immense, à l’isolement, aux situations sociales toujours plus précaires, les pouvoirs publics, à tous les niveaux de responsabilité (gouvernement, collectivités, établissements) prennent des mesures fortes à destination des jeunes.
Un retour au présentiel à l’Université est une des urgences incontournables. L’Université peut très bien accueillir des étudiant·es quand on sait que les lieux de culte, des grandes entreprises… le permettent, et alors que certaines filières sélectives (classes préparatoires, …) continuent à faire cours en présentiel. Elle en a même le devoir puisque le Décret n°0221-16 du 9 janvier 2021 lui permet maintenant de le faire pour les activités de soutien pédagogique. Il faut recréer le lien universitaire entre les équipes pédagogiques, les étudiant·es et les savoirs.
Pour les jeunes privé·es d’emploi, le gouvernement doit, avec les partenaires sociaux, réfléchir à des formations qualifiantes, des retours à l’emploi sans que cela passe par des emplois et des dispositifs précaires tels que le service civique et le Service National Universel. Dans le plan de relance économique régional, la FSU demande qu’une place prépondérante soit faite aux jeunes ce qui implique une conditionnalité pour les entreprises aidées par la Région.
Il y a urgence à soutenir cette jeunesse, victime de premier plan de la crise sanitaire et qui voit son avenir toujours plus obscurci par les incertitudes liées à la pandémie. Malgré cela, la grande obsession présidentielle reste la mise en place d’un Service national Universel assis sur idéologie dans laquelle les jeunes doivent « servir et donner à la patrie », alors même que les gouvernants ne remplissent plus leur devoir de protection et d’instruction de cette même jeunesse. Il est de la responsabilité du gouvernement, des collectivités publiques et des établissements de ne pas sacrifier une génération.
Nantes, le 18 janvier 2021