Comment penser l’avenir du syndicalisme en prenant en compte les défis auxquels il est confronté ? Comment ne pas ignorer ses difficultés à susciter les mobilisations sans que ces inquiétudes conduisent au renoncement ? C’est en donnant la parole à des chercheur·es et à des militant·es que l’Institut de recherches de la FSU a organisé un premier débat autour des questions auxquelles nous devons faire face.
Régulièrement, et souvent tristement, l’actualité remet à la une la question de la laïcité à l’école et de la transmission des valeurs républicaines.
Contrairement aux propos qui entretiennent d’incessants conflits sur le sujet, le consensus laïc et la volonté de fonder l’éducation sur la raison restent très largement partagés par les enseignant·es. Nul ne peut nier l’existence de situations complexes mais cela ne doit pas conduire à dramatiser la réalité quotidienne ou à faire le portrait d’une école qui aurait renoncé.
Un grand doute s’abat sur la société : il ne serait plus possible de renverser le capitalisme. Et d’ailleurs par quoi le remplacer, avec quelles forces ? Si la course contre la montre a commencé, la tâche n’est-elle pas d’ores et déjà insurmontable ? Ce fatalisme est l’arme de l’adversaire.
Il n’y a pour le combattre qu’une seule voie : édifier des alternatives, construire un autre imaginaire, réunir des forces qui travaillent à l’invention d’un nouvel avenir possible.
Ce livre a une triple dimension. D’abord une ambition : offrir un panorama des alternatives qui sont aujourd’hui en discussion partout dans le monde. Ensuite, un point de vue : partir toujours du sol concret du travail et de l’expérience de la lutte sociale. Enfin une méthode : entamer une discussion commune aussi rigoureuse que possible.
Le syndicalisme est l’un des outils essentiels de la résistance à la destruction de l’humanité. Pour empêcher sa propre disparition, pour faire face à ses tâches historiques, pour se renforcer, il lui faut se réinventer et dépasser la vieille et mortifère coupure entre syndicalisme et politique.
Il lui faut se transformer en un syndicalisme intégral. Un impératif en découle : qu’il se mêle au travail de l’utopie.
Dans chaque école française, c’est un·e professeur·e des écoles qui occupe la fonction de direction, à laquelle incombent de multiples tâches. Entre leur travail d’enseignant·es, leurs missions de coordination de l’équipe et leur rôle d’interface entre l’école et ses partenaires, les directrices et directeurs d’école ne ménagent pas leurs efforts.
Frédéric Grimaud, chercheur au sein du chantier travail du SNUipp-FSU, a mené des entretiens cliniques avec des collectifs de directrices et directeurs dans les Bouches-du-Rhône afin de comprendre ce qui se joue sur le terrain, au cœur de leurs activités de travail. Il explore dans cet ouvrage des dilemmes qui font de la direction un travail complexe et riche mais aussi parfois «contrarié» lorsque la qualité du travail devient impossible.
Gérer les absences des collègues, s’occuper d’un·e élève perturbateur/rice, traiter plusieurs informations en même temps… sont autant de facettes du travail dont la qualité se discute, tout au long de ce livre, sans que le dernier mot ne soit jamais dit.
Par Fréderic Grimaud, auteur du Travail hors la classe (éditions Syllepse)
Depuis vingt ans à peine, la Fédération syndicale unitaire (FSU), qui occupe une place singulière dans le champ syndical, tente de déployer un syndicalisme de transformation sociale, sur fond de détricotage de l’État social, de conversion de la gauche de gouvernement à la doxa néolibérale, et de crise des partis politiques.
Un collectif composé de militant·es, divers·es, propose dans ce second tome de l’Histoire de la FSU une analyse de cette « histoire du temps présent ».
Après un examen du contexte général dans lequel le syndicalisme doit intervenir, le livre examine la FSU en action, son corpus, sa politique revendicative, ses structures, en tentant constamment de faire la part des succès et des échecs.
La crise sanitaire a montré le rôle indispensable des services publics. L’engagement des personnels des hôpitaux comme des enseignant·es, leur capacité d’initiative ont permis à la société de tenir face à la pandémie. Et si la fonction publique était un outil moderne pour traduire dans le quotidien les idéaux de liberté, d’égalité, de justice et de sauvegarde de la planète ?
Après Manager ou servir voilà un livre qui décrypte avec précision et humour les dogmes du nouveau management public et ses effets sur le travail
Un ouvrage qui se nourrit de nombreux témoignages d’agent·es de la fonction publique
Il y a un siècle, la France se dotait de sa première législation sur les retraites : la loi d’avril 1910, sur les retraites ouvrières et paysannes. Malgré l’importance de cette loi, on connaît assez peu les très riches débats que cette question provoqua au sein du mouvement ouvrier, aussi bien dans la presse que dans les congrès ou au Palais-Bourbon. Que fallait-il entendre par retraite ? Comment devait-elle être financée ? Qui devait la percevoir ?
Dans ces débats tumultueux, SFIO et CGT sont divisées. Deux positions se confrontent.
Alors qu’aujourd’hui toutes les réformes tentent d’individualiser les charges et les bénéfices de notre système de retraite, cette reformulation est d’une brûlante actualité. Derrière les systèmes de retraite, c’est bel et bien une certaine façon de faire société, de faire République qui est en jeu.
Dès son origine, l’enseignement professionnel est traversé par des injonctions contradictoires : sa mission est-elle de former des citoyens ou de faire des enfants des classes populaires des ouvriers efficaces et dociles ?
Plusieurs périodes scandent la jeune histoire de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), née de l’implosion de la Fédération de l’Education Nationale (FEN). Les quatre premières années de sa vie sont celles de la flamboyance.
Créée en avril 1993, la Fédération syndicale unitaire (FSU) regroupe dix-huit syndicats actifs dans le monde de l’éducation, de la recherche, de la culture, de la formation et de l’insertion. En quatorze ans d’activité, elle a contribué au renouveau du paysage syndical français où elle entend œuvrer à établir des liens et des relais entre l’action syndicale et le mouvement social dans toute sa diversité. Comment se situe la FSU par rapport aux autres centrales syndicales, aux partis et idéologies ? Quel type de combat privilégie-t-elle à l’échelon national ou européen ? Comment envisage-t-elle aujourd’hui son développement ?
L’auteur :
Gérard Aschieri. Né en 1952, agrégé de Lettres, ancien élève de l’Ecole normale supérieure. Secrétaire national du Syndicat national des enseignants du second degré (SNES), il a été élu secrétaire général de la FSU en janvier 2001 pour un mandat de 3 ans. Il a été réélu en 2004 pour un second mandat.
83 idées fausses sur les fonctionnaires et la fonction publique démontées dans un petit livre de poche pour tordre le coup aux clichés et rétablir des vérités.